UA-79735565-1 Consanguinité | Club de l'Épagneul de Saint-Usuge
la Consanguinité : le meilleur & le pire
Avec l'aimable autorisation de la Société Francophone de Cynotechnie obtenue à la demande de Jean-Pierre DUVERNE

Site :
Société Francophone de Cynotechnie

Document à télécharger :
La consanguinité: le meilleur et le pire

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Synthèse du document " La consanguinité: le meilleur et le pire " par JP Duverne

La Consanguinité : il s’agit d’aborder un sujet très complexe et faire de la consanguinité pour faire de la consanguinité est une profonde erreur qui peut mettre en péril des lignées, voire la race. Un article du professeur Françoise GRAIN, édité par la Société Francophone de Cynotechnie, met en évidence cette complexité. Le but de la consanguinité est de fixer des caractères qualitatifs précis comme la couleur de la robe, la longueur du poil et la majorité des caractères morphologiques car ils ne dépendent que d’un seul gène ou d’un petit nombre. Une fois fixé à l’état homozygote ( deux allèles (chacune des diverses formes d’un même gêne) identiques), l’allèle sélectionné est obligatoirement transmis à la descendance, ce qui explique le pouvoir raceur des individus consanguins. Le cas est différend pour les caractères quantitatifs (critères de reproduction, résistance, comportement, aptitudes…). Leur déterminisme est beaucoup plus complexe car représenté par un très grand nombre de gènes ou polygènes. Il est donc erroné de penser fixer par consanguinité des caractères autres que les caractères qualitatifs.
Sans entrer dans des considérations plus scientifiques mais si certains d’entre vous souhaitent le faire, ils pourront consulter l’article sur le site internet, il faut savoir également que les résultats de la consanguinité ne se mesurent pas que sur une seule portée mais sur un nombre important de portées. Par exemple, à partir d’accouplements « père x filles », une probabilité de salubrité génétique de 95 % est obtenue si aucun chiot anormal n’est observé pour 7 portées (avec 7 filles) de 5 chiots ou 5 portées (5 filles) de 8 chiots. Si un seul chiot présente une anomalie héréditaire, le père doit être éliminé de la reproduction.
Donc obtenir des résultats par consanguinité nécessite un travail de longue haleine sur plusieurs années avec une mesure impitoyable des résultats. Il est préférable que l’intensité de la consanguinité soit entretenue en ligne breeding (présence d’au moins cinq degrés de parenté entre les géniteurs) pendant une longue période ce qui permet d’homogénéiser au mieux les caractères en laissant le temps à l’éleveur d’éliminer les sujets indésirables plutôt qu’une consanguinité étroite qui ne sera utilisée que de manière transitoire entre géniteurs remarquables mais dans ces conditions il est impossible de prévoir si cela sera une réussite ou un échec.
Le mâle reste l’individu le plus important à cause de sa nombreuse descendance et son choix est important.
Pour conclure, les caractères morphologiques du Saint-Usuge sont maintenant fixés pour la race, la consanguinité ne peut apporter, si elle est réalisée judicieusement, que des améliorations pour un élevage, mais il existe des risques importants de génération d’allèles récessifs délétères.
Vous avez toujours la possibilité de choisir vos géniteurs et il est préférable que vous ayez les bonnes informations à leur sujet. Je voudrai dire aussi qu’une race doit posséder la base la plus large possible car elle est alors capable de produire des sujets de haut niveau.
Le club est à votre disposition afin de vous transmettre les renseignements en sa possession.


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La consanguinité est l’accouplement au sein d’une « famille » commune, tel que père x fille, frère x sœur, grand-père x petite fille, oncle x nièce, etc.
 
Le plus fort taux de consanguinité est celui qu’on observe entre frère et sœur, puis entre parent et enfant, et ainsi de suite.
La reproduction entre sujets d’une même famille, mais séparés par plus d’une génération (oncle et nièce, par exemple) est souvent désigné par « en ligne » ou « apparentement » pour la distinguer de la consanguinité étroite.
 
Si la société humaine réprouve ce type d’union, c’est en réalité bien plus souvent pour des raisons économiques ou sociales que pour des raisons  de santé, et il faut bien être conscient que l’ « élevage », c’est justement l’exploitation des bénéfices de la consanguinité.
 
A noter qu’on estime souvent que, du moment que quatre générations au moins séparent deux reproducteurs, l’effet de la consanguinité est négligeable, sinon nul. C’est pourquoi les pedigrees officiels ne comporte que trois échelons de parenté (parents, grand parents, arrière grand parents).
 
Le terme qui s’oppose à consanguinité est « panmixie », où les accouplements sont réalisés entre sujets n’ayant aucun ancêtre commun. Si on évite ainsi l’accumulation des défauts APPARENTS, ils peuvent néanmoins fort bien être transmis et « sommeiller » en attendant qu’un autre « mariage » les mette en évidence !
 
Certes, la consanguinité peut révéler des défauts, mais elle fait aussi ressortir les qualités, alors que la panmixie les masque, les uns comme les autres.
En réalité, la consanguinité a pour but de « fixer » autant que faire se peut, les qualités des reproducteurs, en cherchant à accroître le nombre de gènes homozygotes dans la descendance.
 
On comprendra aisément que ce n’est pas la consanguinité en elle-même qui pose des problèmes, mais un mauvais choix des accouplements, et une sélection insuffisante. Seuls des sujets ayant fait la preuve indiscutable de leurs qualités justifient de les utiliser en consanguinité. 

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