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Le coup de feu
En préalable, il est bon de savoir que la réaction d’un chien aux petits pétards que les enfants tirent le 14 Juillet est souvent très forte, mais elle ne préjuge heureusement en rien des réactions du chien sur le terrain de chasse.
En principe un chien bien équilibré ne craint pas vraiment les coups de feu. Tout au plus il a une réaction de surprise qui entraîne une fuite, mais qui est vite surmontée.
L’objectif principal est que le chien fasse l’association : coup de feu = un gibier à rapporter.
La passion du rapport fera alors pencher la balance du bon coté.
Mais des maladresses peuvent être commises, comme de l’emmener à un ball-trap pour « lui montrer ».
Dans beaucoup de cas, ça se passera bien, mais si vous voulez bien admettre que les tireurs portent des casques anti-bruits, alors que votre chien a une sensibilité auditive dix fois supérieure à la vôtre, vous comprendrez que vous lui imposez une torture !
Et il y a aussi, malheureusement, quelques rares sujets, en général mal sociabilisés, qui montrent une peur panique et sont quasi incurables. Pour ceux-là, il vaut mieux recourir aux services d’un bon dresseur professionnel.
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Comment éviter la peur du coup de feu ?
Le chien doit d’abord être passionné par le chasse avant de passer au coup de feu à proprement dit. Il doit donc travailler avec entrain et plaisir et non sous la contrainte
Avant de l’emmener à la chasse, le chien aura eu auparavant quelques rapports de gibier et le ferra la aussi avec plaisir. Enfin, il doit être bien socialisé et dois déjà être habitué à divers bruits plus ou moins forts.
Habituer le chien au lance apportable et au fusil avant le premier coup de feu ainsi qu’à leur manipulation (ouverture, fermeture, en visée…).
Le choix du lieu de la séance est crucial. Eviter de commencer au bord de l’eau ou la résonance est différente. Eviter également les reliefs qui entraînent un écho trop important. Il est préférable de choisir une plaine ou un petit sous-bois. Le mieux est de choisir un endroit connu par le chien et dans lequel il a déjà travaillé.
Pour commencer dans une véritable chasse, on privilégiera une petite chasse devant soi plutôt qu’une grosse battue ! Le chien devra voir l’oiseau s’envoler, être tiré puis tomber. Si votre chien a bien réagit, envoyer le au rapport. Sinon accompagner le en laisse au point de chute et laisser le prendre l’oiseau puis le transporter.
Si vous commencez au lance apportable, faites vous aider par un tiers. Celui-ci tirera un coup de feu alors que vous aurez envoyé vous-même un apportable. Le coup de feu devra intervenir au moment où l’apportable sera en l’air, juste avant qu’il retombe. Vous commencerez à une distance moyenne (20 à 30m) pour se rapprocher petit à petit si les choses se passent bien. Puis c’est la personne qui tire qui enverra également l’apportable, toujours selon le même timing. Je préfère à cette étape là envoyer l’apportable à la main et faire un coup de feu à blanc (pas d’apportable directement au lance apportable). Il est plus facile de viser à la main qu’au lanceur et de choisir la distance.
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Comment soigner la peur du coup de feu ?
1 - Solution simple :
On cherche en général à distraire le chien, par exemple en lui donnant sa gamelle, en même temps qu’à bonne distance un aide tirera un coup de feu, tout d’abord avec un pistolet d’alarme (6 mm), et se rapprochera progressivement pour ensuite passer au 12 ou au 20 que vous utilisez à la chasse. Il faut y aller très progressivement et ne pas espérer soigner rapidement ce travers.
2 - Solution axée "chasse" :
Dans un premier temps, il faut faire monter la passion de la chasse en faisant à nouveau des exercices simples sans coup de feu. Orienter les exercices en fonction de ce qu’il préfère (rapport, recherche…). Si besoin, diminuer un peu les contraintes ou faire monter la motivation en travaillant avec un autre chien.
Il faut identifier l’association que le chien a faite. Très souvent en effet, le chien a associé le coup de feu et donc le stress avec une situation donnée (le fusil, les habits des autres). Il faut alors désensibiliser le chien aux stimuli stressant et les dissocier du coup de feu. Bien sûr, il faut également comprendre les raisons de l’appréhension du chien afin d’éviter de répéter la même erreur.
Une fois que le chien a réussi avec succès ces étapes, il est possible d’envisager à nouveau de remettre le fusil et le coup de feu.
Le choix de la mise en scène sera orienté en fonction des éléments qui ont perturbé le chien la première fois :
- La personne qui tient le fusil se tient d’abord très loin pour se rapprocher petit à petit
- Choisir une arme moins bruyante pour démarrer
- Pour un chien passionné de gibier, faire un exercice en simulation chasse
- Accompagner le chien concerné par un autre plus expérimenté
- La personne qui tient le fusil se cache de la vue du chien
- Accompagner le chien en longe à l’apportable ou au gibier qu’il doit rapporter, lui faire porter en l’encourageant
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Comment réagir ?
Il ne faut jamais caresser un chien qui a peur car on ne le rassure pas mais on le félicite de son comportement de crainte. Essayer au contraire de l’inciter à aller au delà de sa crainte en reportant l’attention du chien sur un autre élément comme le jeu, une action de chasse et en adoptant vous-même une attitude positive (voix sympa, attitude détendue…).
La partie socialisation en confrontation à divers bruits est certainement une très bonne chose. Par contre, une balade près des lieux de chasse risque de lui faire peur car le bruit ne sera pas associé à quelque chose de sympathique, la peur pourrait devenir phobie.
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